Faut-il se lancer dans l’e-commerce en 2018 ?

Nouvelle année, nouvelles tendances, nouvelles stratégies. 2018 marque une nouvelle étape importante dans le monde du digital et de l’e-commerce. Car la disruption provoquée par l’IoT et les GAFAM continue de gagner du terrain, et les entreprises doivent encore plus que jamais innover pour survivre et développer leur e-commerce en 2018.

Je me posais la même question ces dernières années (cf. mon article datant de 2015 suivi par celui datant de 2016), et ce que j’y déclare reste d’actualité. En effet, les notions d’Océan Bleu et d’Océan Rouge, ou le fait de se démarquer par une solution d’ultra-customisation de son offre produit, restent toujours vrais selon moi.

Comment capter de nouveaux clients en e-commerce en 2018 ?

Autre article auquel je vais faire référence ici, celui sur les techniques d’espionnage de vos concurrents sur le web. Le mot d’espionnage est un peu fort, mais différents outils nous permettent d’avoir des informations quant à la source du trafic des VU de vos concurrents. On constate que les sources de trafic sur le web sont souvent massivement occupées par les moteurs de recherche. C’est donc le SEO Search Engine Optimization et le SEA Search Engine Advertising qui semblent être des sources majeures de trafic.

Obtenir un nouveau trafic grâce au SEO vocal

Le SEO et le SEA ont chacun leurs avantages et inconvénients. Le premier n’implique pas de payer directement le moteur de recherche, mais est relativement lent à se développer, et ne permet pas de ciblage précis. Quant au SEA (Shopping + Text Ads), il impose un budget pour obtenir un positionnement, mais permet de travailler un ciblage démographique ou géographique par exemple – à lire, un excellent article de JournalDuNet à ce sujet.

Sauf que l’avènement des enceintes intelligentes et connectées comme le Amazon Echo (2nde génération), le Google Home – ou ceux promus par le chinois Baidu – impactent fortement le SEO, au point de parler aujourd’hui de SEO vocal. Dites « Ok Google ! Qui est Neil Armstrong ? » et Google vous lira le premier résultat visible dans ses SERP : il s’agit de la Position Zéro ou Featured Snippet.

Pour obtenir une telle visibilité – gratuite (pour l’instant ?) – il semble que votre site doive délivrer des articles dont les titres sont formulés comme étant des questions. En effet, les usages évoluent, et la recherche naturelle de mots-clés laisse place progressivement à l’interrogation des moteurs de recherche. Par conséquent, les retailers doivent s’adapter en rédigeant du contenu, à l’instar de LaBelleAdresse.com – suivi de près par Motoblouz.com – qui se pose la question de « comment bien nettoyer son casque moto ? ».

Exemple de Featured Snippet avec Motoblouz.com

Les tutoriels sont de plus en plus présents sur Internet. On trouve une infinité de tutos sur Youtube, et un réseau social comme Quora peut alors tirer son épingle du jeu avec ces Featured Snippets, puisque son fonctionnement est celui d’un FAQ sociale. A votre tour, rédigez des articles en conséquence, dans votre coeur d’activité !

La concurrence arrive de l’Est

Amazon, Google, Rue du Commerce, CDiscount… les marketplaces préférées des français sont nombreuses – et cachent les 200.000 sites e-commerce français qui ont de moins en moins de parts de marché (source : FEVAD). D’autant que les clients français n’achètent pas qu’en France. Pour vous en rendre compte, je vous invite à parcourir cet excellent article de Frenchweb, qui stipule qu’ en 2016 […] les commandes passées depuis la Chine pour un produit fabriqué ailleurs ont augmenté de 30%, d’après le rapport annuel de Tmall. En France, les acheteurs auraient dépensé 80 dollars de plus en moyenne que leurs voisins européens pour des produits en provenance d’autres pays européens […].

Des sites web comme Alibaba, ou l’indien Flipkart seront donc les géants de demain. En attendant, une de mes préconisations pour les nouveaux e-retailers, c’est de développer sa boutique avec 2 outils extraordinaires : celui du canadien Shopify.com et le facilitateur Oberlo.com.

  • Le premier propose une solution de boutique e-commerce clé-en-main – et néanmoins customisable.
  • Le second propose de connecter sa boutique Shopify avec AliExpress.com pour en récupérer des flux de stock, et alimenter en produits sa boutique. Et surtout profiter du confort du drop-shipping.

Avec une telle solution, votre stratégie se limite alors à un positionnement sur le prix, et à une baisse du service client. Mais si vous avez une vision court-termiste et side-project de votre activité, alors… qu’attendez-vous ?

Bénéficier de la visibilité offerte par les réseaux sociaux / Youtube (1)

On l’oublie souvent, mais les réseaux sociaux ne sont pas utilisés que par des ados playstationniens acnéiques. Certes Snapchat semble viser un public plutôt jeune, mais Facebook, Instagram et Youtube intègrent des solutions SMA Social Media Advertising très performantes. D’abord, parce que le ciblage démographique est plus abouti que celui d’un moteur de recherche. Secundo, parce que les réseaux sociaux permettent la création de communautés, et favorisent l’engagement.

A titre perso, je pratique le vélo de route et celui de triathlon – PS : en pleine préparation des 24h du Mans Cycling 2018 en solo à l’heure de rédaction de cet article. Et lors des mes navigations, je suis tombé sur l’excellente chaine Youtube spécialisée GCN Global Cycling Network. Il s’agit de quelques amis passionnés et experts de cyclisme qui ont réalisé de nombreuses vidéos (tutoriels, tests, analyses, interviews, etc.) comme le ferait une chaine de télévision spécialisée. Et leurs 1,2 millions d’abonnés deviennent alors les clients de leur boutique e-commerce shop.globalcyclingnetwork.com sur laquelle ils vendent les produits visibles dans leurs vidéos : des casques ou ds vêtements floqués à leur marque, des accessoires de cyclisme, etc.

Dans le cadre de GCN, leur modèle économique est double puisqu’ils sont aussi rémunérés par l’audience de leurs vidéos – selon la charte de Youtube. En somme, ils ont parfaitement concilié passion et travail / s’agit-il vraiment de travail ici ? :)

Bénéficier de la visibilité offerte par les réseaux sociaux / Instagram (2)

Autre exemple : étant né en Décembre, et lors de mes navigations sur Instagram, j’ai été ciblé par une marque de t-shirts américains. Des stars américaines se retrouvaient alors dans mon flux, portant un t-shirt avec la mention Legend are born in December. Un clic plus tard, je me retrouve sur une boutique de t-shirts simple et terriblement efficace en termes UI/UX.

Il est alors facile de constater que la boutique est créée grâce à Spreadshirt.com – un autre outil clé en main permettant de vendre des vêtements floqués en marque blanche. Ainsi, avec un budget de ciblage relativement faible, et une boutique sur Spreadshirt qui ne fonctionne qu’avec un principe de commission sur vente… on développe alors une offre ciblée, peu couteuse à développer, et peu couteuse à maintenir. Et à nouveau, il s’agit de drop-shipping, puisque Spreadshirt se charge de tout. Le modèle est donc 100% autonome et peu chronophage. Et semble avoir une durée de vie plus longue que l’exemple Shopify+Oberlo mentionné précédemment.

J’avoue être assez fan de ce modèle… d’autant qu’il est impossible de se faire concurrencer à l’heure actuelle par les grandes marketplaces nationales ou internationales. Les produits sont customisés et ciblés tellement spécifiquement selon des critères que seuls les réseaux sociaux possèdent, que ces modèles de social-shopping ont encore un bel avenir devant eux.

Mon article aurait pu citer encore de nombreux best practices glanés ici et là, et faire la promotion des DPA alias  Dynamic Post Ads de Facebook, ou bien du modèle de Fancy.com. Mais mon message global consiste à dire que dans un environnement capitaliste où la concurrence est partout, avec du travail, et de bonnes idées de positionnement, il est encore et toujours possible de développer une activité commerciale en ligne digne de ce nom. Alors… go! Et il me reste à vous souhaiter de belles vente pour cette nouvelle année.

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1 réponse

  1. Enzodit :

    Très bon article comme d’habitude !

    C’est vrai que spreadshirt est intéréssant. Il y a aussi Teespring qui propose ce business model.

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